Vos premières recherches

Quelques conseils pour débuter une recherche généalogique

Tout généalogiste débutant sait que la base de ses recherches sera les actes de l’État-Civil puis, sous l’Ancien Régime, les registres paroissiaux, dits B.M.S. (pour Baptêmes, Mariages, Sépultures), tenus par les curés des paroisses en double exemplaire, dont l’un était remis chaque année au Greffe de la Sénéchaussée . Ces registres constituent, au sens des archives deux séries :

  • l’une dite paroissiale ou communale, qui peut être conservée en mairie, mais qui doit être déposée aux archives départementales pour les petites mairies (< 2000 habitants)
  • l’autre, qui était remise au Greffe de la Sénéchaussée (organisation juridique d’Ancien Régime), constitue la « série du greffe » ou série départementale.

Cette recherche pourra être complétée par les actes établis par les Notaires et par de nombreuses autres archives, malheureusement pas toujours conservées. Mais il faut savoir ce qui existe pour les chercher, sinon on ne pourra pas les trouver. Nous ne pouvons pas prétendre vous guider parmi la multitude des documents que vous pouvez consulter pour établir votre généalogie et l’histoire de votre famille. Nous nous limiterons donc à quelques éléments pour guider vos premières recherches, et en tout premier lieu les registres d’état civil (ou registres paroissiaux avant la Révolution).

Sachez, cependant, que normalement, avec un peu de patience et l’aide de collègues, vous devez pouvoir retrouver vos ancêtres jusque vers l’année 1700. Au-delà, suivant les régions, la recherche peut s’avérer plus compliquée et nécessiter l’appel à des fonds d’archives particuliers où peuvent se trouver conservés des documents très anciens.

Les recherches par grandes périodes

Un principe général en généalogie : toujours aller du connu vers l’inconnu.

Les autres sources

Dans les Archives, de nombreux autres documents vous seront utiles, que ce soit pour votre généalogie ou pour l’environnement de vos ancêtres.
Il est impossible ici de tout citer et nous nous limiterons aux plus courantes en vous laissant les découvrir progressivement.
Ce sont aussi ces sources qui vous permettront, au delà de la simple identification de vos ascendants, de comprendre leur histoire, leur vie quotidienne, leur intégration dans l’histoire de leur village, de leur région, ou même dans la « Grande Histoire« . Cela devient très vite un sujet, ou un ensemble de sujets, passionnant.

Les principales de ces autres sources

  • Les archives notariales : vous y trouverez contrats de mariage, testaments, actes de vente, donations, successions, legs, reconnaissances de dettes…Depuis 1979, le versement des archives notariales anciennes aux archives est devenu obligatoire. Toutefois, tout n’est pas encore versé et, si cela a été fait, pas nécessairement classé et coté aux Archives Départementales. On les trouve dans la série E aux Archives Départementales (3 E, 4 E…).
  • les documents fiscaux, surtout les rôles de taille avant la Révolution. Ils permettent de situer vos ancêtres dans l’échelle sociale et de retracer la succession des chefs de famille à travers les générations. Le nombre de rôles de taille subsistant est très inégal selon les « élections » ; à noter, cependant, la collection quasi-complète des rôles de l’ancienne élection d’Issoire des années 1680 à la Révolution (attention l’élection d’Issoire comprenait une partie de la Haute-Loire, dont les rôles sont conservés aux AD de Clermont. Une liste en a été éditée par le CGHAV. Le Velay possède lui des rôles de « compoix ».
  • les terriers et lièves (terriers des propriétés monastiques), innombrables, malgré les destructions massives de la Révolution, inégalement répartis selon les territoires, d’importance et d’intérêt variables, depuis le folio unique et déchiré jusqu’au double ou triple volume relié en peau ! Dans des cas heureux, certains peuvent permettre toutefois, de remonter jusqu’aux XVIe voire XVe siècles. Ils peuvent être conservés aux Archives Départementales, dans à peu près n’importe quelle série, dans des collections communales, des bibliothèques publiques, et évidemment, dans des archives privées.
  • les recensements de la population, à partir de 1836 et tous les 5 ans dressent un état nominatif de tous les habitants avec des indications plus ou moins détaillées selon la date sur l’âge, la profession, la nationalité, la religion… Ils sont classés jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale dans la série M aux Archives Départementales.
  • les registres d’insinuations sont une source irremplaçable pour les recherches du XVIIe et de la fin du XVIe siècles, tous les transferts de propriété de plus de 50 livres y sont transcrits intégralement depuis 1538 jusqu’en 1703. Ces très volumineux registres, classés dans la série B aux AD, écrits très serrés, nécessitent une certaine habitude. Éric TIXIER a préparé des index concernant les familles bourgeoises (au sens large, les gens appelés « sieur » dans les actes) citées dans les registres des Insinuations de Riom (en 7 tomes, 1650-1703, 1621-1649, 1606-1620, 1589-1605, 1578-1588, 1571-1577, 1539-1706) et celles de Clermont-Ferrand (1676-1706)
  • l’enregistrement (ou contrôle des actes) existe depuis 1693 (le système de classement, chronologique, n’a été modifié qu’en 1865). Tous les actes notariés y sont notés succinctement, ce qui permet de retrouver la date et le notaire. Ils sont classés dans la série C (Ancien Régime) puis Q (XIXe siècle) des Archives Départementales.
  • les archives militaires, parmi lesquelles les registres de recrutement (série R aux Archives Départementales), les archives de l’Armée de Terre au fort de Vincennes et à Pau.

Les Archives nationales

  • Les AN sont directement accessibles ici : Archives nationales
  • Les AN éditent une série de fiches de recherche dont on trouvera ici la liste
  • Mais ces fiches sont aussi directement accessibles à cette adresse

Les enfants assistéés parisiens

Paris a été depuis le 18e siècle une source très importante d’enfants abandonnés, quelle qu’en soit la raison : orphelins, enfants trouvés ou abandonnés (à la naissance ou plus tard).

Les enfants concernés ont été placés dans des familles d’accueil, parfois très loin de Paris : ainsi St-Pourçain-sur-Sioule (Allier) fut un centre de distribution dans ses environs.

Un blog tenu par « Elise » décrit les recherches d’enfants abandonnés/assistés parisienss en fonction de la date. Voici la teneur de cet article aupres-de-nos-racines.

Aux Archives de Paris, vous trouverez un Instrument de recherche en ligne.

Mais n’oubliez pas que les Archives départementales du Puy-de-Dôme disposent d’un fond très important sur ce sujet.

Adhérer

Adhérer au CGHAV, c’est bénéficier des 5 piliers de l’association pour vous aider à constituer votre généalogie et à connaître la vie de vos ancêtres